retour sur Myanmar
Apres Mandalay nous avons continuer notre "route" en bateau vers Bagan, une ville entourées de vestige de temple sur une surface de 40km2. La encore notre trajet en bateau ne correspond pas à notre façon de voyager...tout est fait pour séparer les touristes, à l'avant sur des chaises en plastiques, des locaux assis à l'arrière à même le pont...
A l'entrée de la ville siège un comptoir d'entrée. Les touristes doivent payé 10 dollards pour rester dans la ville et se ballader sur le site. Mais grace à ma cheville nous esquivons (le site se visite principalement a vélo), belle excuse pour ne pas allimenter les caisses du gouvernement dont les agents vont jusqu'a faire du porte à porte dans les guest house pour vérifier que tout le monde ait bien payé. Nous louons des vélo néanmoins et apres une journée autour des temples, nous gouttons la liberté de pouvoir se ballader autour et quittons tres rapidement le centre vers les quartier le long du fleuve très charmant, où les gens sont juste curieux de te connaitre et ne te courent pas apres pour te vendre quelquechose...
Puis nous fillons vers l'est, kallaw, qui est une base de trekking.un petit village sympa ou il n'ya rien a faire, à part se ballader et errer dans les marchés, discuter avec quelques personnes parlant anglais curieux de notre pays comme nous le sommes du leur. Perjé a hésiter à paritr quelques jours en treck pour rejoindre le lac inle notre prochaine destination...mais le nombre de groupe qui viennent juste passé une nuit dans le village et partent ensuite l'a un peu effrayé...et il a bien fait....car se retrouvé avec 50 autres personnes à dormir dans un monastere n'a rien de charmant pour nous.
Nous rejoingnons finallement Nyaung Shwe ( au nord du lac inle) par la route. Nous n'échappons pas ici au droit d'entrée...5 dollards. La principale attraction ici est le bateau alors ma cheville n'est plus une excuse! Apres une nuit passée dans un hotel impersonnel, on nous conseille une petite guest house familiale et pas cher. Jo le propriétaire est adorable. Grâce à cet endroit , et au vélo que nous louons encore une fois pour nous echapper nous passerons un bon moment là bas. Nous nous balladerons ainsi pendant des heures dans de petits chemins le long des canaux qui bordent les villages. Les maisons sont quasimment toutes sur piloti. L'atmosphère ici est paisible les gens circulent au rythme de leurs pirogues ou de leurs vélos, les joues colorées de tanaka, et les dents rouges de bethel.
Du lac nous cherchons un moyen pour rejoindre Pyi (prononcé pié) une ville moins touristique qui ne figure pas dans notre vieux guide! mais la encore personne ne peut nous dire comment faire...on entend partout vous etes des touristes il n'y a pas de bus pour vous!!? mais c'est mal nous connaitre on fera comme les locaux...et là enfin on voit le vrai visage des transports Birmans qui, comme on s'en doutait, sont sans climatisation, sans siège inclinable...Youpi!! on y est nous voila vraiment dans le pays à partager la galère d'un transport de 24h dans un bus pourri, le dossier du siège cassé appuyé sur des sac d'ails, de patates, des noix de betel,...
Pyi est une ville pas tres grande avec quelques monuments à visiter à l'exterieur, encore une fois il faut payé! On se consacrera donc à la visite du marché de la ville...on aime les marchés et celui-ci ne nous a pas déçut ! il est énorme et regorge de fruits legumes poissons séchés nouilles et stands de nouritures en tout genre...mais surtout pas de babiolles à touristes!!
Donc après 2 ou 3 jours à flaner dans cette ville on a repris un bus pour la capitale avant de reprendre notre avion pour Bangkok...
Certes un mois était un peu trop long pour nous, et nous ne savons pas si nous retournerons dans ce pays. Le pays est tres beau, et ces gens qui l'habite merite qu'on s'interesse à eux , à leurs culture, leurs vie de tout les jours...Mais voyager la bas n'est pas notre vision du voyage..le tourisme de luxe est visé pour le moment et les back packers ne représentent que 10% du tourisme..donc de beaux hotels chers, de magnifiques bus climatisés sans parfois aucun Birman, des entrées de site entre 5 et 10 dollards allant directement dans les poches de la junte, ne pas pouvoir dormir chez l'habitant sans leurs amener des soucis. Meme consulter des sites web contreversés peu amener des problèmes au gérant d'un cyber café...Tous ces aspects nous on contraint dans la découverte des gens et du pays, le "gouvernement" dirige tous les touristes pour mieux pouvoir les controler...imaginer notre frustration! mais imaginer surtout celle des Birmans qui sont dirrigés d'une manière encore plus dure et toute leur vie par, on le rappelle, une des dictature les plus stricte au monde! nous avons passé un mois avec une liberté restreinte, mais eux passe une vie sans aucune liberté! voila pourquoi certains passent la frontière de la thaillande pour s'entasser dans des camps de réfugiers avec des conditions de vie déplorables...mais malgré tout ils y gagnent un peu plus de liberté...s'ils choisisent de vivre ainsi, entassé sur une décharge sans hygiène, plutôt que dans leur propre pays, cela en dit long sur les conditions de vie de leur Birmanie!
Peu apres notre dernier post, nous sommes arrivés à Kalaw et avons rencontré quelqu'un de super, le gérant d'une guest house, avec qui on a vraiment pu parler de la situation du pays. Quelqu'un de vraiment interessant parlant bien anglais et avec un super esprit.
Comme beaucoup de Birmans il attend de voir comment la situation évolue, car pour lui tout peu absolument arriver avant et même après les prochaines élections en 2015...Pour la censure, ils attendent de voir les faits. Ils attendent de voir s'ils pourront un jour porter plainte sans devoir payer les policiers, si les gens qui ne sont pas 100% de sang birmans pourront rentré dans l'armée en tant qu'officiers et non juste en chair à canon...Ils attendent principalement la baisse de pouvoir de la junte militaire dans leur pays, la fin de la corruption présente à tout niveaux dans la vie de tous les jours! (pour des birmants issue de l'immigration ou pour ceux qui n'appartiennent pas au parti de la junte il faut près de 5 ans de bataille administrative et de backshish pour obtenir un passport et un visas pour un pays même frontalier!)
Ils attendent aussi de voir si le service de renseignement de la junte va disparaitre des rues, arrêter d'écouter les conversatons déguisés en balayeurs, en vendeurs de fleurs, en taxi ou simples pietons....les espions sont partout nous a t-on expliqué, c'est pourquoi les gens ont peur, se méfient et n'ose pas parler librement!
Mais malgré tout cela les birmans garde un bon esprit qui nous donne des lecons...
En passant,petite blague d'un immigré Birman en thailande: "pourquoi les Birmans ne vont jamais chez le dentiste ?......car ils n'ont pas le droit douvrir leur gueule!"
C'est pour toutes ces raisons et bien plus encore que le séjour d'un mois nous à semblé long, et maintenant que l'on a vraiment pris concience de tout ça on se dit que l'on aurai peut être pas du venir ici du moins pas si longtemps. Bien sûr ce séjour nous a permis de prendre concience de la situation des gens et nous permet maintenant d'informer sur ce qui ce passe ici....mais malgré tout nous avons supporté la junte avec notre argent, malgré nous nous avons encouragé l'opression des Birmans...Et on a le sentiment que bien qu'en faissant attention la balance sera toujours trop lourde du coté de la junte...alors la question restera toujours présente...étions nous à notre place? même avec nos bonnes intentions...était ce justifié....?